huile de palme bio certifiée par écocert
Les plantations de palmiers à huile causent la destruction de la forêt tropicale (extinction des orang-outan…) et causent le rejet très important de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. (A cause des feux de foret, l’Indonésie est devenu le troisième producteur de CO2 de la planète.)
Par ailleurs, suite aux récents articles parus dans la presse sur l'huile de palme, qui concourrait à la déforestation et participerait à l'expulsion de paysans de leurs terres, Ecocert souhaite apporter des précisions sur son rôle de certificateur et sur l'huile de palme biologique.
« La culture d'huile de palme conventionnelle est vivement critiquée pour son atteinte à la biodiversité et son implication dans la déforestation mondiale. Toutefois, le mode de culture de l'huile de palme conventionnelle ne peut être comparé à celui de l'huile de palme biologique règlementé et encadré, sachant par ailleurs que l'huile de palme biologique ne représente que 0,2% de l'huile de palme produite dans le monde », estime Ecocert.
L’organisme de certification accrédité et agréé par les pouvoirs publics, est soumis aux exigences définies par la Commission Européenne dans le Règlement européen relatif à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologiques (CE) N° 834/2007. Et d’après le règlement européen, la déforestation n'est pas retenue en tant que telle comme un critère qui justifie le refus de certification AB.
Néanmoins, l'article 5 du Règlement CE 834/2007 stipule qu'il faut « tenir compte de l'équilibre écologique local ou régional dans le cadre des décisions en matière de production ». A cet effet, et suivant le règlement, Ecocert s'est imposé comme principe directeur de ne pas certifier les cultures qui porteraient atteinte à la dignité humaine d'une part et seraient la cause directe d'une déforestation d'autre part, apprend t on dans un communiqué de presse.
Ecocert, conscient des problèmes éthiques et environnementaux liés à l'huile de palme en général, a saisi la Commission Européenne pour lui demander de se positionner sur la production d'huile de palme biologique. Ecocert tient aussi à souligner qu'il incite les opérateurs à suivre des démarches complémentaires à l'agriculture biologique à travers l'application de son référentiel ESR (Equitable Solidaire et Responsable), qui lie l'agriculture biologique au commerce équitable et intègre des exigences strictes de respect de la biodiversité et de la dignité humaine.
L'huile de palme est une des plus consommées dans le monde. Elle est utilisée dans l'industrie agro-alimentaire et en cosmétique. On en trouve par exemple dans la composition d'un produit de consommation courante sur dix en Grande-Bretagne. La demande d'huile de palme est en forte augmentation car elle est bon marché. L'exploitation très rentable des palmiers à huile attire les agro-investisseurs qui remplacent la forêt primaire nourricière par des monocultures de palmiers à huile. Cela se fait avec l'accord des gouvernements, sans se soucier du caractère irremplaçable de ces forêts ni des populations qui vivent en symbiose avec elles.
Les forêts des principaux pays producteurs (Malaisie, Indonésie, Bornéo et Sumatra), ont été détruites à plus de 90% aux XIXe et XXe siècles, et la déforestation massive continue pour laisser la place à des palmeraies.
Cela provoque des destructions de forêts tropicales et de tourbières. Il en résulte une aggravation des rejets de gaz à effet de serre, mais aussi une réduction du milieu de vie de nombreuses espèces dont l'orang-outan. On estime à 5000 le nombre de ces grands singes victimes chaque année de cette exploitation. Si rien n'est fait, 98% des forêts humides indonésiennes, habitat naturel des orangs-outans, auront disparu en 2022.
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Commentaires :
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Adalyn dit :
20/4/2012 à 12h 12min
Merci beaucoup pour cette information.